Séjour rando en Bretagne - le retour

Séjour à KERFETAN - CAP FRANCE de
LANDAUL (Morbihan) en BRETAGNE

Organisé par l'équipe séjour du club des Lézigzagueurs
de la M.J.C. de Lézignan-Corbières

Du 21 au 27 mai 2016


Samedi 21 mai

  Les quarante-huit participants au séjour sont réunis dès six heures du matin au parking du stade du Moulin à Lézignan-Corbières. Le soleil brille dans le ciel bleu et dans les cœurs où le temps est au beau fixe puisque nous espérons un agréable séjour !
  Vers six heures trente, un bel autobus de la compagnie A. Faur arrive. Nous embarquons nos nombreux bagages et nous nous installons confortablement. Nous prenons l'autoroute vers Toulouse et arrivons au garage de la compagnie où le bus va être lavé et où nous changeons de chauffeur. En attendant, certains prennent des petits cafés où vont aux toilettes. Nous reprenons l'autoroute vers Bordeaux et la Bretagne.
  Avec l'autorisation des organisateurs, Jean-Jacques présente quelques chansons dont l'hymne des Lézigzagueurs que Jean-Claude lui avait suggéré d'écrire lors du séjour en Ardèche. Son titre est bien sûr : « La marche des Lézigzagueurs. »
  Et le voyage continue : les uns bavardant avec bonne humeur, les autres sommeillant ou lisant. Comme cela, nous passons Bordeaux où la circulation est dense. Nous nous arrêtons sur une aire de repos pour pique-niquer, aller aux toilettes ou au café. Tout cela est un peu rapide, mais le chauffeur nous dit qu'il le faut pour arriver à l'heure prévue. Nous passons près du Marais Poitevin, sur le pont de Nantes où il n'y a pas de bal ! Et, en fin d'après-midi, nous entrons dans le Morbihan en circulant sur les autoroutes gratuites de Bretagne. (Merci Anne !...)
  Nous arrivons au village de vacances Kerfétan de Landaul vers dix-huit heures quinze au son des binious bretons enregistrés par Michel. Le temps est tout à fait breton pour nous accueillir : ciel couvert et légère bruine. Benoît, le directeur du centre nous dirige pour notre installation tandis que sa femme Sandrine nous distribue les clés. Nous avons des chambres-appartement très spacieuses : deux pièces avec cuisine et salle de bain. Le confort est correct et les matelas (six couchages ! ) sont bons. Il y a même un poste de télévision dans certaines chambres ! Ces bungalows sont disséminés par quatre dans un grand espace engazonné et arboré, c'est très sympathique.
  Seul, Maurice a un problème : la porte de son appartement est murée !!!
  Une rapide réunion d'information et un apéro de bienvenue sont organisés par Benoît dans le bâtiment central où se trouve également le restaurant où nous prenons le repas du soir classique mais copieux.
  Une balade dans le village de Landaul ( 2000 ha ) nous permet de découvrir les maisons bretonnes aux toits d'ardoises , aux murs blanc ou en belles pierres; Elles sont souvent entourées d'un beau gazon et de belles fleurs. Nous découvrons un vieux lavoir au pied d'une source, un vieux puits  aux quatre boules ( c'est le nombre de familles pouvant tirer l'eau ), une église trapue et massive avec un calvaire aux statues naïves sur le parvis...cette promenade nous a fait beaucoup de bien après cette journée d'autobus.
  Nous rentrons nous coucher après cette longue journée alors que certains s'attardent devant la finale de la coupe de France de football.
 
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Dimanche 22 mai

  Ce matin, le temps reste breton : ciel couvert, mais pas de pluie. Nous prenons notre petit déjeuner sucré, ce qui n'est pas top pour le diabète de Maurice !!! Puis nous préparons notre pique-nique dans des boîtes accordéons que Mao n'arrive pas à déplier. Il croit ne pouvoir emporter qu'une rondelle de saucisson !!! Heureusement, Rosy , qui elle, avait assisté à la démonstration, vient lui expliquer !
  Nous partons dès  neuf heures vers Auray et chantons dans l'autobus « la marche des Lézigzagueurs » revue et corrigée par certains. A Auray ( 13 000 ha appelés les Alréens ) nous nous arrêtons devant la chapelle du Père Éternel ( 1664). Nous nous équipons de chaussures de randonnée et Melvin, notre jeune accompagnateur, nous amène sur l'emplacement de l'ancien château où nous avons une vue magnifique sur le port de Saint Goustan et la rivière du Loch dont l'eau, ici, est salée et qui se vide à marée basse. Le soleil étant de la partie , l'image est magnifique !
  Ce château fut bâti au 13ème siècle par Arthur 1er, duc de Bretagne; Jean de Montfort le défendit contre un assaillant du roi de France. En 1532, lors de la réunification de la Bretagne et du royaume de France, il fut abandonné puis démoli, ses pierres étant vendues aux enchères.
  Par un rampe en zig zag ( marche bien Zigzagueu  eur ! ) assez raide, nous descendons jusqu'au port de saint Goustan en franchissant la rivière d'Auray par le Pont Neuf, pont de pierres du moyen-âge à trois arches. C'était la seule voie permettant d'aller jusqu'à l'Océan à l'époque, d'où son importance stratégique. Nous arrivons sur le quai Franklin, ainsi dénommé car celui-ci, poussé par les vents, débarqua ici lorsqu'il vint négocier l'aide de la France pour les Etats-Unis. Le port avait au moyen-âge une grande activité économique : importation de vin, sel ...exportation de draps, toiles, légumes... il fut abandonné au profit de Lorient, mieux placé et au 20ème siècle il devint uniquement un port de plaisance.
  Nous continuons sur les quais jusqu'à un agréable sentier sablonneux qui serpente avec d'immenses champs de maïs d'un côté et la ria du Loch ou rivière d'Auray de l'autre qui est sans eau puisque nous sommes à marée basse. La verdure nous entoure ainsi que des gerbes de fleurs blanches : aubépine, achillée ...Nous apercevons un moulin à marée qui ne fonctionne plus. Nous avançons ensuite dans une forêt de chênes et de très grands pins maritimes. Nous traversons un site abandonné d'ostréiculture où il reste les cabanes, les tas de tuiles pour le collage des huîtres, les brancards en grillage pour le transport...les huitres élevées là étaient celles de Bono, huitres plates au naissain naturellement récolté dans la baie. Elles furent décimées par épizootie de Martélia, ce qui a découragé les éleveurs.
  Nous arrivons au pont suspendu, dit Pont Marie, construit en 1835, rénové plusieurs fois, dont la dernière en 2005, qui nous permet de franchir la ria et d'arriver à Le Bono où une fête venait d'avoir lieu. Nous allons pique niquer sur un site mégalithique où nous pouvons entrer dans un tumulus qui recouvre un dolmen.
  Nous reprenons notre sentier après un retour par le pont suspendu et arrivons à un cimetière de bateaux en bois impressionnant : les bateaux se voient très bien car nous sommes encore à marée basse. La pluie se met à tomber et les ponchos sont de sortie. Nous pressons le pas pour revenir par des sentiers et une piste cyclable à la ville d'Auray.
  Nous nous arrêtons à l'église St Sauveur où le plafond est en coque de bateau renversée; Un énorme bateau ex-voto est suspendu. La statue de Saint Goustan ( et pas saint Rouston, comme l'a entendu l'une d'entre nous ! ) et son poisson se régénérant au fil des jours, trône dans la chaire.
  Nous reprenons l'autobus pour aller sur le site de Carnac aux 3 000 menhirs alignés sur quatre rangées en ordre décroissant. Une légère pluie nous accompagne, donc on ne s'attarde pas trop. Dans le bus, Melvin nous parle du site sans nous apprendre grand chose, si ce n'est qu'ils ont était dressé là entre les années -9 000 et -5 000, donc antérieurs aux pyramides d’Egypte.
  Nous rentrons au centre vers dix-sept heures pour nous sécher et nous changer. A l'apéro, un jeu assez amusant nous est proposé par Coraline, notre très jeune animatrice qui a fait serre file toute la journée !
  Au repas du soir, la choucroute de la mer est excellente pour la majorité d'entre nous et le repas se termine en chansons communes avec le groupe du Doubs qui a aussi de nombreux choristes et un très bon guitariste.
  La soirée se termine par un quiz sur la Bretagne où toutes les équipes terminent ex-æquo et où nous avons appris, entre autre, que les neufs bandes du drapeau Breton (Gwen ha Du ) correspondent aux neufs évêchés de langues différentes : quatre blanches pour les Bretonnants : Léon, Trégor, Cornouaille et pays Vannetais; cinq noires pour les Gallos : pays Rennais, Nantais, St Malo, St Brieux et de Dol.
  Je crois que nous allons bien dormir encore aujourd'hui.
 
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Lundi 23 mai

  Hourrah ! Le soleil brille et le ciel est bleu : une très belle journée s'annonce lorsque nous partons vers la presqu'île de Quiberon. Comme nous avons trois quart-d‘heure de route, nous occupons notre temps avec l'histoire drôle du jour et quelques chansons dont ''la marche des Lézigzagueurs''.
  Nous allons embarquer à Port Maria, un ancien port de pêche converti en gare maritime pour les ferrys qui transbordent passagers et véhicules vers Belle-Île en mer.
  La traversée est un peu agitée mais l'air de l'océan est bon ; quand nous voulons nous déplacer sur le bateau, nous titubons, et voilà que tous les passagers sont transformés en zigzagueurs !
  Nous débarquons au bout de trois quarts-d ‘heure à la ville de Le Palais aux petits immeubles bretons colorés. Une forteresse Vauban se dresse au-dessus du port. Cette ville est jumelée avec Font-Romeu !
  Et nous voilà sur Belle-Île. Cette île fait 18 km de long et 12 km de large, soit 84 km2. Elle a 5 400 ha l'hiver et plus de 45 000 l'été. Ses principales villes sont Le Palais, Sauzon, Lochmaria et Lambert. On dénombre aussi 123 petits villages. L'île vit du tourisme surtout, puis il y a un peu d'agriculture (céréales...) et d'élevage ( moutons, vaches, chèvres …) Il ne reste plus qu'une douzaine de pêcheurs professionnels mais c'est le paradis des amateurs de chasse (430 chasseurs) pour le petit gibier : lapins, faisans, perdrix …
  L'île est dotée de 102 km de sentiers côtiers avec un dénivelé cumulé de 4 400 m, elle n'est donc pas tout à fait plate comme on pourrait le croire !
  Nous partons vers la Pointe des Poulains (rochers) en observant un paysage verdoyant et des goélands argentés sur les vasières car nous sommes à marée basse. Arrivés à la Pointe des Poulains, nous voyons le fort, maison de l'actrice Sarah Bernard construit sur un domaine de 48 ha en 1896, la villa Lysiane qui était à sa fille, et le fameux phare des Poulains si réputé. L'océan et la côte rocheuse complètent un paysage magnifique mais sauvage, terrible par tempête, inhospitalier et inconfortable comme l'aimait Sarah Bernard. 
  Nous partons par un sentier côtier qui nous offre des panoramas merveilleux sur l'océan et la côte rocheuse très découpée. Le sol schisteux du sentier doit être glissant par temps humide mais aujourd'hui, sous le soleil, il est parfaitement sec et agréable sous nos pieds. Les couleurs des fleurs qui le bordent : ajoncs jaunes, aubépine blanches, fleurettes mauves et la verdure l'agrémente bien.
  Nous passons devant la maison qui appartenait à Jean-Luc Delarue. Elle est assez austère avec ses murs marrons et son toit noir, mais elle domine une plage magnifique entre deux falaises entourée du vert végétal et bordée par le bleu marine de l'océan !
  Les descentes et les montées des petites rias rendent le sentier un peu plus dur que prévu et le groupe unique de randonneurs s'étire beaucoup entre Melvin et Coraline. Les regroupements fréquents retardent l'avancée, et à l'heure du pique-nique, nous ne sommes pas au point de rencontre prévu à Sauzon.
  Pour faire plaisir à Mao (''Quand c'est qu'on mange ?'') et à d'autres ! nous prenons le repas tiré du sac sur une agréable petite plage, celle de Port-Puce et tout le monde est content.
  Finalement nous n'étions qu'à un quart d'heure de Sauzon où nous arrivons assez vite. C'est un petit port de plaisance au bord d'une grande ria avec de nombreux restaurants et d'agréables commerces au bord de l'eau, absente en ce moment. Les petits bateaux sont posés sur la vase grisâtre.
  Cet après-midi, un petit groupe de quinze personnes a décidé de se reposer pour diverses raisons à Sauzon où dans de petits bistros bien sympathiques, ils dégustent café, glaces, crêpes ou une mousse, La Morgat, bière brassée sur Belle-Île !    
  L'autobus bleu de l'île  amène les autres à Donnant où se trouve la maison dont l'actrice de cinéma Arletty fut propriétaire, avec sa gueule d'atmosphère ! Nous passons devant deux menhirs : Jean et Jeanne (deux amants pétrifiés selon la légende) et voyons de nombreux moutons et vaches dans les prés très verts.
  Nous suivons maintenant un nouveau sentier côtier en haut d'une falaise. Il est bordé de prés d'herbe rase, pas un arbre à l'horizon. Nous passons devant le trou de Vazène : la falaise percée des deux côtés est traversée par les vagues écumantes de la marée haute. Le spectacle est superbe. Les bords de falaises sont jonchés de petites fleurs mauves : l'armerie.
  Arrivés à Port Coton, nous retrouvons le deuxième groupe qui arrive en autobus. Le chauffeur leur a donné beaucoup de renseignements sur l’île : pêche, agriculture, écoles, commerces. Il y a un hôpital et une pharmacie à Le Palais, mais pour les soins graves et urgents, un hélicoptère les amène sur le continent.  Nous admirons le site des aiguilles de Port Coton qui se dressent dans la mer, battues par les vagues et entourées de blanche écume (d'où le nom de Coton). La plus haute des aiguilles mesure 40 m. Le peintre Claude Monet les a représentées sur 18 tableaux, aujourd'hui d'une grande valeur ! Il habitait sur Belle-Île dans une maison de style breton peinte en rose près du grand phare (6 363 marches ! ).
  Reprenant l'autobus, nous passons devant le bel hôtel de Castel Clara, centre de thalassothérapie, où de nombreuses personnalités ont séjourné. Malade, le président François Mitterrand y vint souvent avant de mourir.
  Nous arrivons au port pour embarquer vers 16 h 30. La traversée sur un ferry plus petit est moins agitée que celle de ce matin. La luminosité nous permet de mieux apprécier la côte de Belle Île qui s'éloigne et celle de Quiberon qui se rapproche. Le château Renaissance au bord des récifs battus par l'eau est magnifique.
  Le débarquement s'effectue sans problème et nous quittons Quiberon par la route côtière, puis en passant vers le fort de Penthièvre.
  Ce soir, nous allons voir un beau coucher de soleil sur la ria d'Etel. On fait un tour de la jolie petite île de Saint-Cado où nous voyons des maisons d'ostréiculteurs dont les portails s'ouvrent directement sur l'eau. Nous voyons aussi les bassins de décantation pour les huitres. Ensuite, nous passons le pont du diable où nous nous asseyons pour admirer le coucher de soleil qui joue à cache-cache avec les nuages. Son dernier rayon flottant sur l'eau est du plus bel effet. Au milieu de l'eau, la petite maison de pierre du surveillant des parcs à huîtres est classée monument historique. Sur la grève, nous rions beaucoup en apprenant des danses bretonnes au son d'une petite guitare et de chants bretons par Pascal et Jean-Luc.
 Et puis, nous rentrons nous coucher encore une fois très satisfaits de notre journée !
 
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Mardi 24 mai

  Le soleil brille, et la bonne humeur aussi, surtout que ce matin libre va nous permettre de nous adonner à nos activités préférées : pétanque, cuisine, baignade, promenades...
Dès dix heures, le grand tournoi international de pétanque débute avec les équipes de Lézignan Sud au capitaine emblématique Jojo contre celle de Lézignan Nord drivée par le souriant Louis. La lutte fut acharnée et surtout très animée ! « On ne s'entendait plus ! » me dit Coraline, arbitre neutre et abasourdie ! La marée et l'arrivée des huitres sauva Lézignan Nord de la défaite et l'équipe de Jojo fut fière de mener au score à ce moment là. D'après Jojo, certains furent obligés de se mettre à l'aspirine après un tel combat où personne ne tricha !!! 
  Pendant ce temps l’équipe de cuisine ''les sablés de Kerfétan'', forte d'une dizaine de personnes a bien travaillé; Melvin a offert la recette et a apporté tout le matériel nécessaire ainsi que les ingrédients. Il faut bien travailler le beurre au soleil et à la main. Nicole, Rosette et Danièle s'y lancent...on mélange ensuite avec du sucre et de la farine. Chacun prend une boule de pâte et façonne un biscuit dans sa main. On dessine des motifs qui disparaissent à la cuisson. Le résultat est satisfaisant : plus de 90 biscuits ont été réalisés. Certains d'entre nous ont dégusté cette bonne production au dessert du repas.
  A la piscine, l'eau était bonne mais le fond de l'air un peu frais. Denise, Marie-Claire, Fabienne et les autres baigneuses se sont bien régalées.
  Les promenades dans Landaul ou à Sainte Anne d'Auray furent très agréables sous le soleil.
  Un apéro organisé par la Direction du Kerfétan avec dégustation d'huîtres, d'andouillettes et de pâté aux algues fut très apprécié par tous.
  Cet après-midi, nous faisons deux groupes de randonneurs ; certains partent avec Melvin pour 12 km, les autres avec Coraline pour 6 km.
  Ce groupe fit un parcours agréable dans les frais ombrages des sous-bois où coulaient des ruisseaux d'eau claire. En franchissant l'un d'eux sur un pont en rondins branlants, notre amie Raymonde fit une chute sans gravité bien que son œil ait pris un bon coup ! Mais, courageuse, elle repartit sans se plaindre. Nous avons eu la chance d'entrer dans la chapelle médiévale de Lochmaria où nous avons vu des merveilles : peintures colorées sur les murs représentant des scènes bibliques, statues naïves du moyen-âge dont une splendide vierge à l'enfant du 15ème siècle. ! Un peu plus loin, nous avons rencontré le moulin à eau de Plusquen au bord d'une rivière jonchée de fleurs blanches. Nous avons eu la chance de rencontrer l'ancien meunier, aujourd'hui très vieux, qui nous a parlé avec amour de son moulin :il comportait deux roues à eau et quatre meules jumelées qui avec le jeu des engrenages lui donnaient une puissance exceptionnelle. Construit au 18ème siècle, rénové en 1944, il produisit de la farine jusqu'en 1962, puis il servit à écraser des grains pour l'alimentation du bétail. Il fut fermé en 1988 et converti en maison d'habitation et en gîtes ruraux.
  Nous avons continué en traversant une forêt, en longeant des prés où paissaient de beaux troupeaux de génisses dont l'une était très affectueuse – n'est-ce pas Rosette ?
Nous voyons aussi des troupeaux de vaches riches ou pauvres ! Arrivés dans Landaul, nous admirons de belles maisons avec leurs grands jardins fleuris et leurs vertes pelouses. Les rhododendrons étaient vraiment éclatants avec leurs couleurs presque fluo dans le soleil rasant.
  Le deuxième groupe fit un parcours intéressant, mais un peu long ; Melvin, qui ne put traverser une carrière prévue dans son itinéraire, s'égara un peu, mais tout rentra dans l'ordre grâce au G.P.S. routier de Bernard.  Le parcours fut très joli, en sous-bois, le long d'un ruisseau d'eau claire que l'on traversa sur un pont de bois. Nous avons rencontré une stèle du 18ème siècle, traversé un hameau très fleuri. Ce parcours a prouvé que nos accompagnateurs manquent de formation au niveau des randonnées ; Nicole leur propose des pistes pour suivre de solides formations.
  Rentrés au village de vacances, nous avons commencé une soirée bretonne à l’apéritif. Sur une idée de Raymonde, plusieurs d'entre nous arboraient une tenue rayée bleue et blanche : Michel avec un débardeur féminin et Maurice avec son tee-shirt et sa casquette furent sans contexte les meilleurs mannequins. Elle se poursuivit par un repas breton : entrée: galettes aux fruits de mer; plat: galettes au jambon et à l'œuf; dessert: crêpes au caramel et au chocolat que certains apprécièrent beaucoup, n'est-ce pas Jean-Pierre ?
  Nous avons terminé la soirée en chanson avec Pascal, un chanteur guitariste de qualité, un groupe du Doubs entraîné par un bon guitariste. Le groupe des Lézigzagueurs, guidé par Jean-Jacques, n'a pas démérité avec des chansons de marins et un ''Se Canto'' de derrière les fagots.
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Mercredi 25 mai

Aujourd'hui, la température est fraîche ( 12°) sans soleil et avec du vent.
  Nous partons en bus et occupons le trajet à bavarder, rigoler ( histoire drôle du jour ! ) et chanter.
Nous arrivons à Locmariaquer (Quer : ville, loch : consacrée à, Maria : Marie ) où nous faisons une promenade libre par un sentier côtier bordée d'anciennes maisons bretonne d'un côté et de leurs jardins de l'autre !. Nous arrivons ainsi au centre ville.
  Nous visitons l'église Sainte Marie du 12ème siècle. Elle a trois rangs d'arcades soutenues par de larges piliers. Leurs pierres sont apparentes ainsi que celles des murs et très bien jointées lors d'une rénovation récente. Les vitraux modernes sont très jolis. L'ensemble et surtout l’autel, est très dépouillé, à part d'affreux retables de bois des chapelles latérales qui vont certainement disparaître car ils ne sont plus en accord avec la rénovation d'aujourd'hui. Nous déambulons dans les rues du centre ville et le long du port de plaisance puis nous revenons à l'embarcadère.
  Nous embarquons sur un petit bateau promenade :''l'Angélus III''. Il navigue très calmement dans le chenal de Kelven entre les parcs à huitres. Nous faisons une halte de l'autre côté de la Porte de l'Océan (entrée du golfe de 900 m )  à Port Navalo pour embarquer d'autres passagers. Puis nous naviguons près de nombreuses îles ou presqu'îles : celle de Rhuiz, la pointe de l'île de Groix...  
   Soudain, un Zodiac des Affaires Maritimes nous aborde et des inspecteurs montent à bord très rapidement. Le capitaine aura un procès verbal pour défaut de V.I.P. ( gilet avec  nécessaire de secours en cas de naufrage). Au retour, il nous expliquera que ce gilet doit être endossé par le marin sautant du bateau sur le quai aux escales, pour l'amarrer, et qu'à Port Navalo, les agents avaient constaté qu'il ne l'avait pas !!! Il est très en colère car en Charente, où il est pêcheur, ils sont beaucoup plus tolérants, nous dit-il
  Nous passons ensuite devant l'île Longue (18 ha ) propriété privée du directeur du magasine ''Sélection'', devant l'île aux mégalithes où on voit des menhirs. L'herbe y est d'un vert fluo ! Nous croisons l'île de Gavriniz où on voit un tumulus, puis celle de la Jument, celle de Dentenne où les cormorans font périr les arbres avec leurs fientes acides. Sur celle de Berbène, nous voyons un château, propriété d'Yves Rocher qui possède aussi toute l'île. Sur la quarantaine d'îles du Golfe du Morbihan, 38 sont privées ! Nous passons ensuite devant l'île du petit Forgeron, celle d'Arz (260 km2) et nous arrivons le long des côtes de l'Ile aux Moines où nous voyons le village de Lochmikael pour aborder à Port Miquel près de Le Bourg, plus grand village de l'île.
  L'Île aux Moines est jumelée avec celle de Pasman en Croatie. Elle fut peuplée dès la préhistoire car on pouvait y accéder à pied; A cette époque, le golfe n'existait pas, il y coulait seulement trois rivières et leurs rias, puis celles-ci furent submergées par les eaux pour former ''la petite mer'' ( Morbihan).  D'autres populations s'y succédèrent : Celtes, Romains, Normands...Au15ème siècle, elle appartenait aux seigneurs d'Aragon! Puis en 1620 à une seule famille : les Lucos. Il y avait beaucoup de douaniers au 17ème et 18ème siècle à cause des trafiquants, pirates et autres. En 1789, elle devint Commune de France. La pêche a été longtemps l'unique ressource, puis vint l'élevage des huitres. Elle vit maintenant principalement du tourisme.
  Après notre débarquement, nous prenons notre pique-nique à toute vitesse et en plein vent, mais il y a des W.C. à proximité !
  Un premier groupe part très vite avec Melvin, (Y a t-il une trousse de secours dans son sac à dos ? s'interroge Nicole.) Mais ils ont des gilets fluo, Gwen est en serre file avec un sifflet, on est rassuré ! Nous effectuons un joli parcours côtier avec parfois quelques petites grimpettes ; Nous longeons la côte ouest et arrivons au calvaire du ''Pech'' à la pointe sud. Le sentier côtier du retour est moins boisé. Nous voilà de retour au Bourg après 12 km de marche et beaucoup d'échanges.
 Nous attendons l'embarquement devant une bonne bière quand un pinson culotté vient se percher sur notre table de bistro !
 Le deuxième groupe démarre à travers le beau village de Bourg puis par le sentier verdoyant de la pointe du Brouet. Ce sentier est fleuri et verdoyant. Une plante très grande en forme de cône au millier de fleurs bleues nous attire l'œil : c'est l' ''Echium Pininana'' originaire des Îles Canaries. Nous rencontrons de belles propriétés avec de grands terrains verdoyants et vue sur le golfe. Nous arrivons à la pointe du Brouet, l'une des quatre de l’Île aux Moines qui est en forme de croix et nous avons une vue magnifique. Un calvaire, bien sûr, est érigé à la pointe de l'île.
  Coraline nous fait l'historique de l'île et nous précise qu'avant de vivre du tourisme, l'île vivait de cultures agricoles : surtout du blé et de la vigne qui produisait ''un vin qui rendait fou'' !
  Nous revenons au Bourg par une très belle plage et attendons l'arrivée de ''l'Angélus III '' sur lequel nous rembarquons. Et rentrons par le chenal nord. Nous voyons la presqu'île de Baden avec sa belle plage, son petit port de pêche et ses parcs ostréicoles. La mytiliculture étant interdite dans le golfe, les moules consommant trop de plancton : deux fois plus que les huitres. Nous voyons les îles de Border (frères), de la Jument, propriété de la famille Mullier (Auchan, Carrefour, Décathlon...)
  Nous apercevons le grand centre ostréicole de Larmor Baden et les îles déjà vues à l'aller : Gavrinis, l'île longue avec des oiseaux rares : les chalons. Et puis par Port Navalo et la Porte Océane nous revenons à Locmariaquer ;
  Au retour, Vincent le chauffeur de l’autobus, nous arrête à ''La Trinitaine'' où nous faisons quelques achats souvenirs.
  Après le repas, nous allons à une animation hilarante menée par Coraline : une parodie de l'émission télévisée, ''Les Amours''. Les trois couples : Rosette et André, Denise et Michel et Rosy et Mao n'ont plus de secrets pour nous. Leurs réponses nous ont bien fait rire et c'est lui, le rire, le gagnant du jeu. Nous rentrons nous coucher, un peu fatigués mais le cœur en fête.
  Bonne soirée !
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Jeudi 26 mai

  Ce matin, nous n'allons pas très loin puisque la ria d’Etel où nous allons randonner est seulement à quelques kilomètres de Landaul. Il faut donc se dépêcher pour l'histoire drôle du jour et la « marche des Lézigzagueurs » que tout le monde chante maintenant avec entrain.
   L'autobus nous laisse à Belz et nous partons en deux groupes qui feront le même parcours mais à des vitesses différentes.
  Nous passons devant un calvaire et Coraline nous explique qu'ils étaient souvent taillés par des Bretonnes, leurs maris étant en mer. Nous arrivons à un point de vue sur la baie d'Etel à marée haute : c'est superbe ! Nous continuons par un sentier côtier ombragé longeant l'eau en voyant de beaux paysages : mer, voiliers, îles... nous nous arrêtons au pied d'un dolmen aux tables énormes. Et nous arrivons en un lieu connu : le pont du diable de l'île de Saint Cado !
  Coraline en profite pour nous expliquer que la ria était divisée en trois bassins où l'eau n'a pas la même teneur en sel selon qu'ils sont vers l'amont ou vers l'aval. Elle nous raconte que le pont fut construit en une nuit par le diable auquel l'architecte avait vendu son âme.  Mais ce dernier s'en tira bien car il remplaça son âme par celle d'un chat noir et le tour fut joué ; Sur l'îlot de Nichtarguer, nous revoyons la belle maison du garde des parcs à huitres.
  Sur l'île de St Cado, nous allons à la chapelle du 9ème et 11ème siècle, remaniée en 1842. Dans la fontaine d'eau saumâtre, nous voyons la statue de St Cado. Celui-ci partit d'Irlande pour évangéliser la Bretagne en l'an 522, mon ami Prosper n'était pas encore là ! Dans la chapelle furent soignés miraculeusement sourds et malentendants. Après un petit tour de l'île, nous continuons à longer la ria. Nous arrivons à une table d'orientation avec un beau point de vue, puis à un autre dolmen plus petit, nous passons sous le pont Lorois, pont suspendu de 237 m qui doit son nom à un Préfet du Morbihan, Edouard Lorois. Coraline a la bonne idée de nous indiquer l'atelier d'un producteur d’huîtres. Nous en achetons pour le repas de midi.
  Le deuxième groupe nous rejoint sur le lieu du pique-nique.
  Les responsables du centre nous apportent un buffet campagnard où nous retrouvons les ingrédients des pique-niques : pâté, jambon, taboulé… et vin à volonté !
  Cet après-midi, seul un groupe continue la marche le long de la ria ; Nous verrons des parcs à huîtres où les ostréiculteurs travaillent à retourner et nettoyer les poches métalliques contenant les coquillages. Nous apercevons de loin la barre d'Etel.
  La balise de Kerluter est introuvable, elle à dû être déplacée par un Korrigan ! Mais cela ne nous empêche pas de continuer dans la bonne humeur.
  Le deuxième groupe ira au goulet de la ria où la marée descendante s'engouffre avec un courant impressionnant ; Les plages sont immenses et sauvages. Fabienne et Béatrice essayent de mettre les pieds dans l'eau, mais elles sont vite trempées par les vagues ! La beauté du site nous donne le frisson ! Au loin, la barre d’Etel se dresse dans un bouillonnement d'écume. Alain Bombard essaya de la franchir en vain, plusieurs de ses sauveteurs y laissèrent la vie ! A l'opposé, la ville ancienne d’Etel étincelle dans le soleil ; Cette dernière image que nous emportons du Morbihan est vraiment sublime !!!
  Avant le repas du soir, un apéro nous est offert par les responsable du groupe et tous les remerciements d'usage sont faits.
  Ce soir, nous assistons à un véritable récital de Pascal qui nous enchante avec ses chansons de Brassens et sa guitare ; les interventions au micro du responsable du groupe du Doubs et surtout de Michel sont appréciées.
  Nous allons passer notre dernière nuit dans nos lits confortables.
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Vendredi 27 mai

  Et voilà, après un rapide petit déjeuner et la confection du pique-nique, nous voilà partis pour Lézignan après les adieux à tous les membres du centre de vacances. Benoît nous accompagne jusque dans l'autobus pour nous remercier de notre bon comportement et de notre bonne humeur. Il nous invite à revenir.
  Sur le chemin du retour : bavardages, lecture...et arrêts pour se restaurer, aller aux toilettes et reposer Vincent. Nicole prend la parole pour nous parler des activités à venir du club, conclue que le séjour fut très agréable, les animateurs compétents au niveau tourisme et loisirs, un peu moins au niveau des randonnées, mais surtout assumant une charge de travail importante.
  L'histoire drôle du jour et « la marche des Lézigzagueurs » arriveront dans l'après-midi.
  Et nous nous arriverons à Lézignan-Corbières vers 18h, très satisfaits dans l'ensemble de ce séjour.
  Merci aux organisateurs.
 
 
 Jean-Jacques Pons
aidé par de précieuses notes de Nicole Clareto et de Michel Nicollet
 

le Vendredi 1 Juillet 2016 à 15:56 | Lu 478 fois

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Coordonnées

Maison des Jeunes et de la Culture
25, rue Marat 11200 Lézignan-Corbières
04 68 27 03 34
info@mjc-lezignan-corbieres.com
 

Horaires

Lundi : 9h-12h / 13h30-18h30
Mardi : 9h-12h / 13h30-18h30
Mercredi : 9h-12h / 13h30-18h30
Jeudi : 9h-12h / 13h30-18h30
Vendredi : 9h-12h / 13h30-18h30
Samedi : 9h-12h

Partenaires / Financeurs