"Les femmes savantes" à l'affiche

SAMEDI 2 JUILLET 2011 à 21h30 à Lézignan-Corbières (Château de Gaujac) / VENDREDI 8 JUILLET 2011 à 21h30 (Château de Luc)

Après "PLANOU" et "LA MAISON DE BERNARDA", la Compagnie du Tilleul, la troupe de théâtre amateur de la MJC présente son nouveau spectacle. Pour 2011, notre metteur en scène et son équipe ont choisi de jouer un classique de la Comédie Française : " Les femmes savantes" de Molière


Les places sont en vente


REPRESENTATION DU SAMEDI 2 JUILLET A LEZIGNAN CORBIERES (Château de Gaujac)

Vous pouvez venir retirer vos places à l'Office Municipal de Tourisme (pré-vente) :

 TARIFS :
Entrée Générale : 10 €


REPRESENTATION DU VENDREDI 8 JUILLET A LUC SUR ORBIEU (Château)
Se renseigner pour la réservation et les tarifs auprès de la MJC de Luc Sur Orbieu



Le Mot du Président de la MJC :

Molière n’aimerait certainement pas que l’on parle de lui en disant qu’il est un « classique »…
Et pourtant ses « Femmes savantes » sont écrites en alexandrins et suivant une construction que l’on désigne habituellement par ce vocable.

Nonobstant, son propos est encore tellement actuel au point que la question « faut-il instruire les femmes ? » se pose encore aujourd’hui dans bien des endroits du monde.

Roger Fabry est certainement aussi un « classique ». Avec le Maître aux manettes c’est la certitude de voir des décors monumentaux, des costumes somptueux et des mises en scène précises.
Mais c’est surtout un homme éclectique qui nous présente du Molière après avoir triomphé ces dernières années avec Planou puis avec La Maison de Bernarda Alba, soit autant de visites différentes du patrimoine théâtral universel.

Entre les mains de ces deux classiques pas vraiment conventionnels vous allez passer une très bonne soirée.

Alain QUINTANE,
Président de la MJC de Lézignan-Corbières


Le Mot du Metteur en Scène

Les Femmes savantes, pénultième pièce de Molière, a exigé un travail minutieux, précis et rigoureux.
Les vers en vieux français (certes remis au goût du jour) sont ardus pour les comédiennes et comédiens, mais tellement riches. C'est un vrai travail d'acteur que nous avons fait, un travail exigeant.
Cent fois sur le métier nous avons remis l'ouvrage pour offrir au public une interprétation « propre », ou chaque comédien donne “au-delà” du meilleur de lui-même. Tous, le font consciencieusement, en vrais professionnels.

Pourquoi avoir choisi Molière ? Pourquoi les Femmes savantes ? Pourquoi une pièce classique ?
Molière, parce qu’il est notre Maître à tous, professionnels ou amateurs, parce qu’il est à mes yeux, la référence, le modèle, le père du théâtre moderne, l’auteur incontournable pour un comédien ou un metteur en scène. Il faut avoir joué ou « monté » un Molière dans sa vie. De même que pour le public, jeune ou moins jeune, il faut avoir vu au moins un Molière dans son existence.
Les Femmes savantes, pièce classique s’il en est, de surcroît écrite en vers, m’a semblée une expérience extraordinaire pour la troupe. Le sujet de la pièce qui développe des thèses certes archaïques sur la condition féminine et qui par certains côtés ne correspond plus à notre époque, m’a paru malgré tout intéressant. Il faut replacer l’oeuvre dans le contexte de l’époque. Molière ne se moque ni des femmes, ni du savoir, mais de cette ostentation des connaissances qui contrevient à ce que l’on nomme alors l’honnêteté. Tout au long de sa comédie, Molière procède à la satire du pédant et de son homologue féminin, la « femme savante ». Il maîtrise à la perfection la satire et la raillerie.

Ma mise en scène reste donc très classique, replaçant ainsi la comédie dans le contexte de l’esthétique qui l’a vue naître.

Enfin, il m’a paru intéressant de travailler la construction classique de l’oeuvre, la recherche du naturel, la règle de vraisemblance qui est à l'origine de toutes les règles du théâtre classique.
« Qu'en un jour, qu'en un lieu, un seul fait accompli / Tienne jusqu'à la fin le théâtre rempli. »
Ces deux vers de Boileau résument la fameuse règle des trois unités : l'action doit se dérouler en vingt-quatre heures (unité de temps), en un seul lieu (unité de lieu) et ne doit être constituée que d'une seule intrigue (unité d'action).
Il s'agit de rendre l'action théâtrale vraisemblable car les décors n'ont pas besoin de changer et l'action se déroule en un temps qui pourrait être le temps de la représentation.
Mais notre unique ambition est, que chaque spectateur se transporte dans un autre siècle, le siècle des lumières, oublie un instant les soucis quotidiens et passe en notre compagnie un merveilleux moment, joignant ainsi la culture à l’agréable.

Roger FABRY
Metteur en scène
Responsable de la Compagnie du Tilleul


"Les femmes savantes", Comédie en cinq actes

« Molière, ce grand peintre de l'homme tel qu'il est. » Stendhal

Molière, de son vrai nom Jean-Baptiste POQUELIN, est né à Paris le 13 ou 14 janvier 1622. Il y est baptisé le 15. Il étudie à Paris jusqu'en 1637.

Le 18 décembre 1637, il prête le serment de tapissier royal, afin de reprendre la charge de son père auprès de Louis XIII. En 1640 il fait la connaissance d'une famille de comédiens, les Béjart et tombe amoureux de Madeleine, protégée du duc de Modène.
Il obtient une licence de droit en 1642 à l'université d'Orléans et revient à Paris où il s'inscrit au barreau pendant six mois. Puis il remplace son père qui voit d'un mauvais œil sa fréquentation avec les
Béjart. Il suit la cour de Louis XIII à Narbonne.


L'Illustre théâtre :

En janvier 1643, Jean-Baptiste renonce à la charge de son père. Ce dernier lui coupe les vivres. Il se lance alors dans la carrière théâtrale. Le 30 juin, l'acte de fondation de « L'Illustre Théâtre », sous la direction de Madeleine Béjart, est signé. L'année suivante, il prend la direction de la compagnie, sous le pseudonyme de Molière.
Mais la compagnie ne connaît pas un grand succès et fait faillite en mai 1645. Molière est emprisonné au Châtelet pendant quelques jours, puis son père paie les dettes de la troupe pour le faire sortir et, sitôt libéré, avec quelques rescapés de « l’Illustre théâtre », Molière rejoint Charles Dufresne pour sillonner la province et notamment les routes du Languedoc.


Treize années d'errance en Province :

Il amorce ainsi treize années d’errance avant un retour dans la capitale. Entre janvier 1646 et mars 1657, la troupe joue à Nantes, Albi, Toulouse, Carcassonne, Poitiers, Vienne, Narbonne, Agen, Pézenas, Grenoble, Lyon, Montpellier, Dijon, Avignon, Bordeaux, Béziers, Rouen. En 1653, la troupe passe au service du prince de Conti, frère du grand Condé et nouveau gouverneur de la Guyenne. Le prince de Conti, qui l’avait fait plusieurs fois jouer dans son hôtel, l’encourage et lui ordonne de venir le trouver en Languedoc avec sa troupe pour y jouer la comédie et lui offre sa protection.
Mais celui-ci finit par céder aux pressions religieuses du moment. Il se convertit, devient un confrère de la Compagnie du Saint-Sacrement, et tend au jansénisme. Le théâtre est alors pour lui synonyme de perdition et en 1657, il chasse de sa maison la troupe qui passe alors au service du gouverneur de Normandie.
Cette période d’errance n’est pas très féconde en écriture, puisque, sur les trente trois pièces que Molière a écrites, deux seulement sont créées en province, L’Etourdi, à Lyon et Le Dépit amoureux à Béziers.


Le retour à Paris :

Molière, désormais grande vedette comique, redevient chef de troupe en 1650. Il renonce à ses prétentions tragiques et compose des farces sur le modèle italien, avec un seul canevas. Il crée le personnage de Mascarille dans ses premières vraies pièces : L'Étourdi (1655), Le Dépit amoureux (1656). Il revient à Paris en 1658.



La gloire :

1659 : C'est le succès éclatant des Précieuses ridicules au théâtre du Petit-Bourbon. En 1660, le théâtre est détruit pour les besoins de la construction de la colonnade du Louvre, ce qui entraîne trois mois de chômage pour la troupe. La même année, le roi installe la troupe au Palais-Royal, où Molière donne Sganarelle ou le Cocu imaginaire.

1661 : Il partage le théâtre du Palais-Royal avec la troupe de Domenico Biancolelli, dit Arlequin. Il présente Dom Garcie de Navarre qui est un échec et L'École des maris qui triomphe. La même année, Molière emménage en face du Palais-Royal. Le 17 août il crée Les Fâcheux, sa première comédie-ballet, au château de Vaux-le-Vicomte, pour Fouquet qui reçoit le roi.

1662 : Molière épouse Armande Béjart, de vingt ans sa cadette, avec qui il aura un fils Louis dont le roi est parrain, baptisé le 24 février 1664 et mort à huit mois et demi, une fille Esprit-Madeleine, baptisée le
4 août 1665, et un autre fils Pierre, baptisé le 1er octobre 1672 et mort le mois suivant. L'année de son
mariage, il s’attaque à un sujet peu courant à l’époque : la condition féminine. L'École des femmes est un triomphe.

1663 : A cause des dévots qui considèrent Molière comme un libertin et L'École des femmes comme une pièce obscène et irréligieuse, mais également parce que Molière est le premier comédien à avoir reçu une pension directe du roi, il est attaqué dans sa vie privée : on insinue qu'il a épousé sa propre fille. Le 1er juin il réplique par La Critique de l'école des femmes et, le 18 octobre, il joue devant le roi L'Impromptu de Versailles, qui donne également d'éclairantes précisions sur le fonctionnement d'une troupe de théâtre au XVIIe siècle.

1664 : Molière présente au Louvre Le Mariage forcé, où le roi danse, costumé en Égyptien. Il est ensuite nommé responsable des divertissements de la cour et, du 8 au 13 mai, il préside les Plaisirs de l'Île enchantée, divertissement présenté à Versailles en l'honneur de la nouvelle maîtresse du roi, Mlle de La Vallière. Il y donne La Princesse d'Élide qui mêle texte, musique et danse, et recourt à des machines sophistiquées et une première version en trois actes du Tartuffe que, sous la pression des dévots, Louis XIV se voit dans l'obligation d'interdire pendant cinq ans. Cet épisode est demeuré célèbre sous le nom de « cabale des dévots ». Cette même année, la troupe de Molière joue La Thébaïde, première pièce de Racine.

1665 : On joue seulement quinze représentations du désormais célèbre Dom Juan. La troupe, soutenue par le roi, devient la Troupe du Roy et reçoit une pension de 6 000 livres par an.
Le 15 septembre 1665, Molière donne L'Amour médecin.



La suite de sa vie, son œuvre et la maladie :

Le 27 novembre, malade d'une "fluxion" qui était probablement la tuberculose, Molière est écarté de la
scène pour deux mois. Le 4 décembre, la troupe joue Alexandre le Grand de Racine qui, déçu par l'interprétation, trahit Molière et confie sa pièce à l'Hôtel de Bourgogne.

1666 : Molière et Armande se séparent. Le 4 juin 1666, Molière donne Le Misanthrope et le 6 août 1666, Le Médecin malgré lui. Le 27 novembre il fait une grave rechute qui ne lui permet de remonter sur les planches qu'en juin 1667. Il tente alors de jouer à nouveau Tartuffe sous un titre différent, L'Imposteur, mais la pièce est interdite le lendemain. Il donne également Mélicerte, deux actes de comédie qui constituent la troisième entrée du Ballet des Muses commandé par Louis XIV au poète Benserade. Le roi y danse avec Henriette d'Angleterre, fille de Charles Ier d'Angleterre et d'Henriette de France.
Mlle Du Parc quitte une deuxième fois Molière pour l'Hôtel de Bourgogne et y crée le 22 novembre Andromaque, premier triomphe de Racine.

1668 : Sont représentées successivement Amphitryon le 13 janvier, George Dandin en juillet et L'Avare en septembre. La santé de Molière est très mauvaise et le bruit de sa mort court déjà dans Paris.

1669 : L’interdiction de représenter le Tartuffe est levée. La pièce remporte le 25 février un succès considérable. La même année, Molière perd son père avec lequel il s’était réconcilié et crée avec la collaboration de Lully des comédies-ballets : Les Amants magnifiques, Monsieur de Pourceaugnac, Le
Bourgeois gentilhomme
.

1671 : Molière donne Psyché, Les Fourberies de Scapin, La Comtesse d'Escarbagnas et Les Femmes savantes.

1672 : Madeleine Béjart qui n'avait jamais cessé d'être d'une grande importance pour Molière, meurt. Il
se réconcilie avec Armande et Lully intrigue auprès du roi pour obtenir l'exclusivité de la création des ballets. Molière et Lully entrent en conflit. Molière monte alors une pièce « achevée », sans musique ni machines : Les Femmes savantes

1673 : Il se tourne vers le musicien charpentier et produit Le malade imaginaire. Molière a bel et bien
perdu la faveur de Louis XIV et son Malade imaginaire n'est pas joué à la cour.


Sa mort :

Ce soir du 17 février 1673, Molière se préparait dans les coulisses avant de jouer sa pièce Le Malade imaginaire, pour la quatrième fois. Malgré les recommandations des médecins, le comédien, épuisé, avait refusé d'annuler la représentation. Dans la salle du Palais-Royal, le public, qui lui était resté fidèle dans ces jours sombres, attendait patiemment le lever du rideau.
« La pièce se déroula fort bien, quand soudain le pauvre Argan, qui simulait une forte toux, fut pris de véritables convulsions. « Le rideau, baissez le rideau ! » s'écria Armande, son épouse. Quand le rideau fut baissé, on entendit dans la salle des applaudissements, tandis que l'on emportait Molière hors de scène.
« Comment était-ce ? » demanda-t-il. « Splendide ! La pièce est toujours un aussi grand succès », répondit son compagnon, le comédien Michel Baron. « Je veux rentrer chez moi », ajouta Molière.
On le transporta dans un carrosse. Pendant le trajet qui allait du Palais-Royal à la rue Saint-Thomas-du-Louvre, le malade demanda où était donc partie Madeleine Béjart, la vieille maîtresse, mère d'Armande, complice de ses débuts, morte un an plus tôt. Il ne reçut pas de réponse. On lui remit une couverture sur les jambes. Baron, après avoir réchauffé les mains du mourant, demanda au cocher d'accélérer la cadence.
Au bord de la mort, Molière fit venir Armande à son chevet. « Je vous pardonne, dit-il, de m'avoir été infidèle, car je meurs ce soir ». Puis il rendit l'âme entre les bras de son épouse : le sang qui sortait abondamment de sa bouche l'avait étouffé. »

Quelques mots sur la pièce :


Lorsque Molière fait jouer Les Femmes savantes en 1672, sa pénultième pièce, un an avant sa mort, il ne moque ni les femmes ni le savoir, mais cette ostentation des connaissances qui contrevient à ce qu’on nomme alors l’honnêteté. Son sujet comme son écriture, en cinq actes et en vers, en font l’une des plus achevées de nos comédies.
Après les provinciales moquées dans Les Précieuses ridicules, Molière s’occupe ici des parisiennes. La pièce fait mention de nombreux sujets qui, à l’époque, étaient à la mode et nourrissaient les conversations : la physique et ses atomes, ou « petits corps » venus d’Epicure, l’astronomie et ses comètes, ou « mondes tombants », l’existence de la vie dans d’autres mondes, le goût et le dégoût des jeux de mots obscènes, l’amour platonique ou « tendre amitié », thème issu d’une longue tradition littéraire.

La pièce pourtant ne correspond plus à l’air du temps. L’heure est aux grands spectacles ; Lully vient d’obtenir du roi un monopole sur le théâtre accompagné de musique, et Molière semble venir trop tard : Les Femmes savantes ne rencontrent donc qu’un premier succès limité. La pièce s’impose cependant dès la fin du siècle, et cette fois pour toujours, par le brio de la satire, le mordant de la raillerie, et les ressources d’un comique que rien n’a pu vieillir.
Inspiré en partie de : « Edition de Claude Bourqui »

« Molière nous a souvent dépeint un milieu familial dissocié par la folie, la passion ou le vice de son chef, mais pour la première et seule fois d’ailleurs, ce chef de famille est une femme, Philaminte » et cette femme a pris un tel ascendant sur son mari que celui-ci semble avoir renoncé à ses prérogatives, tacitement du moins : ces choses là ne sont jamais clairement explicitées.
Cette donnée primordiale devait être passablement saugrenue à l’époque, au point que Molière fit jouer Philaminte par un homme (ce qui est encore le cas aujourd’hui, dans la mise en scène d’Arnaud Denis au Théâtre 14 à Paris, qui a confié le rôle de Philaminte à Jean-Laurent Cauchet ), ce qui devait accentuer son côté mégère ou dragon ; mais si l’on imagine que Philaminte a été, est encore, une femme dont Chrysale a été, est encore passionnément amoureux, alors tout change ; et si, de plus, Chrysale, au lieu du bourgeois borné que l’on présente en général, est un homme relativement cultivé, courtois et inconsolablement épris de sa femme, le schéma traditionnel éclate et nous nous trouvons en présence d’une situation dramatique prodigieusement riche de prolongements et de nuances. Les rapports des deux soeurs, l’une, Armande, sous la coupe de sa mère, l’autre, Henriette, que l’on peut imaginer déchirée par cette atmosphère conflictuelle, leur rivalité amoureuse, la présence de Bélise sur qui Chrysale ose déverser toute la rancoeur que lui inspire la conduite de sa femme, le projet d’union d’Henriette et Trissotin imposé par Philaminte, tout cela contribue à créer un climat explosif, dont le comique semble cependant empreint d’une certaine mélancolie, qui n’est pas sans faire songer à l’univers d’un autre grand dramaturge, russe celui-ci, et plus proche de nous dans le temps, je veux parler de Tchékhov. Les aspirations de ces femmes du XVIIème siècle à la connaissance, à l’astronomie, au bonheur, semblent trouver un écho lointain dans les rêves inassouvis des soeurs Prosotov. »
Cette analyse de la pièce, que je partage, a été écrite par Simon Eine, acteur, sociétaire de la Comédie-Française et metteur en scène qui a mis en scène « Les Femmes savantes » dans le courant de l’année 2000, à la Comédie-Française.

Un peu de Musique :

Après une étroite collaboration de plus de dix années, au cours desquelles Jean-Baptiste Lully a composé la musique de pas moins de douze pièces de Molière, les relations entre les deux hommes se dégradent peu à peu. Lully choisit de s’orienter vers l’opéra. Il obtient le monopole personnel sur toutes les pièces comportant de la musique. Molière et Lully entrent ainsi en conflit. En 1672, l’édifice s’effondre. Molière pallie l’interdiction en montant une « pièce achevée », sans musique ni machines, Les Femmes savantes.
Au risque de me faire réprimander par Molière, j’ai souhaité enrichir son avant-dernière oeuvre de quelques notes de musique. Pour lui rendre justice, j’ai choisi, bien sûr, la musique de Lully.

La musique est donc de Jean-Baptiste LULLY (1632 – 1687) et André CAMPRA (1660 – 1744)

Durée de la pièce : 2 h 15 environ (hors entracte)

Rédigé par Administrateur du site le Mercredi 12 Janvier 2011 à 22:22 | Lu 2550 fois