Disparition de Jo TEULON, directeur honoraire de la MJC

Jo TEULON était à Montpellier, employé de banque, et en même temps responsable régional aux Auberges de Jeunesse. C'était en 1945. Comme il était impliqué sur le plan régional aux Auberges de Jeunesse, c'est le Jeunesse et Sports de Montpellier qui, sachant qu'il avait été intéressé lui a proposé un poste à Lézignan Corbières. Poste qu'il a pris en 1946, année de création de la MJC, le 1er Avril, il y avait déjà une équipe de bénévoles qui géraient la Maison. Mr PARIS, le Président de l'époque, principalement.
Jo TEULON a occupé la direction de la Maison jusqu'en 1983, Monique MARCELLIN lui a succédé.
L'apogée de sa carrière restera l'ouverture de la nouvelle MJC en 1974 avec la création du Centre International de Séjour.
 

Je voudrais parler de la technique "TEULON". A mes yeux, Teulon reste - c'était à une autre époque avec une autre logique, la façon d'être d'un directeur n'était pas tout à fait celle d'aujourd'hui - Teulon reste sur certains plans un modèle ce que doit être un directeur. D'abord, à signaler, TEULON a commencé sa carrière à Lézignan et il a fini à Lézignan. Il n'a jamais changé de place. Il a eu une influence profonde sur la vie lézignanaise, pas seulement sur la MJC parce que quand il est parti, il était à la quatrième génération d'usagers de la MJC est cela est énorme.
La MJC est à Lézignan, une institution presque officielle au même titre que l'école, que la gendarmerie, que les PTT, ... Teulon servait de conseil à énormément de gens, on pouvait lui demander conseil sur n'importe quoi. Des questions diverses, d'ordre social, familial, des questions sur les difficultés avec les enfants ... Il s'arrangeait pour trouver une réponse, il donnait toujours une réponse.
Il n'est jamais allé voir le Maire de Lézignan. Il envoyait deux ou trois membres du Conseil d'Administration, jamais lui. Il estimait que c'était le rôle des administrateurs de s'impliquer, de prendre des responsabilités. Au conseil de Maison, Teulon était le dieu. Je me souviens lorsqu'il y avait mes gosses, notamment mon fils, ils étaient quarante à quarante-cinq jeunes. Il y avait toujours des jeunes dans son bureau à lui demander conseil ... Il avait un impact énorme sur les jeunes, sur les adultes - sur les adhérents mais aussi sur des gens à l'extérieur. Je trouve que cela est formidable, une réussite.


Extrait du livre : "MJC, un demi-siècle d'histoire" écrit par Nathalie BOULBES (Editions INJEP, établissement public du Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Vie Associative)